Jean
Van Hamme
[contacté par Marc Bastijns]
Albums de Jean Van Hamme (1939, Belgique) :
Arlequin (scénario pour Dany, 3 albums, Lombard/P&T Production/Joker) • Blake et Mortimer (scénario pour Ted Benoit, tome 13 et 15, Editions Blake et Mortimer) • Corentin (scénario pour Paul Cuvelier, tome 6-7, Lombard) • Domino (scénario pour André Chéret, 5 albums, Lombard) • Epoxy (scénario pour Paul Cuvelier, Eric Losfeld + reprises chez Horus/Marcus/Claude Lefrancq/collection Signé, Lombard) • Le Grand Pouvoir du Chninkel (scénario pour Grzegorz Rosinski, collection Les Romans (A Suivre) + 3 albums + intégrale, Casterman) • Histoire sans Héros (scénario pour Dany, Lombard/Dargaud + collection Histoires et Légendes + collection Signé, Lombard) + Vingt Ans Après (scénario pour Dany, collection Signé, Lombard) • Lady S. (scénario pour Philippe Aymond, 3 albums, collection Répérages, Dupuis) • Largo Winch (scénario pour Philippe Francq, 14 albums, collection Répérages, Dupuis) • Lune de Guerre (scénario pour Hermann, collection Aire Libre, Dupuis) • Maîtres de l'Orge (scénario pour Francis Vallès, 8 albums, collection Grafica, Glénat) • Michael Logan (scénario pour André Beautemps, tome 2-6, collection Vedette (tome 2), Lombard/P&T Production (tome 2,4,5)/Editions du Miroir (tome 2-3)/Thaulez (tome 3-6)) • Mr. Magellan (co-scénario de André-Paul Duchâteau pour Géri, tome 5, collection Vedette, Lombard) • S.O.S. Bonheur (scénario pour Griffo, 3 albums, collection Aire Libre, Dupuis) • Thorgal (scénario pour Grzegorz Rosinski, 29 albums, Lombard) • Tony Stark (scénario pour Edouard Aidans, tome 2-5, Fleurus (tome 2-3)/Hachette (tome 4-6)) • Wayne Shelton (scénario pour Christian Denayer (tome 1-3), co-scénario de Thierry Cailleteau (tome 3), Dargaud) • Western (scénario pour Grzegorz Rosinski, collection Signé, Lombard) • XIII (scénario pour William Vance, 17 albums, Dargaud).

Site web : www.largowinch.com/lang.html • xiii29.free.fr/xiii • www.treize.com • www.geocities.com/strip_XIII • www.thorgal.com/index2.html • dotgom.tripod.com/vanhamme
Qu'est-ce qui rend Franquin si extraordinaire ?
Son talent. Sa personnalité. Son imaginaire. Sa fragilité. Son sens de l'amitié. Etc... etc...
Comment avez-vous fait connaissance avec Franquin ou ses albums ? Quels sont votre premiers souvenirs de lui ? Avez-vous eu des contacts personnels ?
J'ai rencontré André Franquin en 1968. Je venais de démissionner de mon job à la US Steel (Pittsburgh), et je m'étais mis en tête de succéder à Yvan Delporte comme rédacteur en chef de Spirou. Cherchant des appuis auprès des vedettes de Dupuis, j'ai contacté Franquin, Peyo et Roba. Ils ne me connaissaient évidemment pas, mais tous les trois m'ont reçu très gentiment. Lors de ce premier contact avec Franquin, nous avons passé l'après-midi à redéfinir le sens de la vie en vidant deux bouteilles de bordeaux. Nous ne sommes pas devenus des amis proches, mais nous avons gardé l'un pour l'autre une estime mutuelle. Charles Dupuis a refusé ma candidature, et je me suis retapé huit années de multinationale dans le groupe Philips. Tout en faisant mes premiers scénarios de bande dessinée. Dont vingt Gaston Lagaffe pour Franquin. Il en a égaré dix (en m'envoyant une lettre d'excuse joliment illustrée). Et sur les dix restants, il n'en a pris que trois. Ce qui a largement suffi à satisfaire ma fierté de scénariste débutant.
Quel(le) est votre album, aventure, gag ou personnage préférée de Franquin et pourquoi ?
Mes deux albums préférés de Franquin sont Les Chapeaux Noirs, magistralement dessiné par un débutant d'à peine 25 ans. Et La Mauvaise Tête, qui comprend tout l'humour, le suspense et le talent d'une excellente histoire.
Franquin a-t-il influencé quelque part votre style, votre manière de travailler ?
Etant scénariste réaliste, la question ne me concerne pas.
Quel est selon vous l'impact de Franquin au monde de BD présent ?
L'impact de Franquin, élève surdoué de Jijé, est à la fois énorme et limité. Enorme, parce qu'il a fait partie de ceux qui, à la suite d'Hergé, de Jacobs, et comme Giraud, Peyo, Jacques Martin et quelques autres, ont donné leurs lettres de noblesse à cet art considéré comme mineur qu'est la bande dessinée. Et limité dans la mesure où il n'a graphiquement influencé qu'un nombre restreint de dessinateurs.