|
Qu'est-ce
qui rend Franquin si extraordinaire ?
La grande précision de son trait alliée
à une vivacité sans égale. Son efficacité
dans la narration. |
Comment
avez-vous fait connaissance avec Franquin ou ses albums ?
Quels sont votre premiers souvenirs de lui ? Avez-vous eu
des contacts personnels ?
A
l'âge de sept ans, j'ai découvert, sans le savoir
au départ, le Spirou de
Franquin en même temps que la première aventure
de Buck Danny dans L'Album N°21, la
reliure des quatre premiers mois de 1947 de Spirou.
Cet album est d'ailleurs resté mon livre de chevet
pendant plusieurs années. C'est son état lamentable
qui a finalement convaincu ma mère de le mettre à
la poubelle... Un drame !
J'ai eu la chance, grâce à Jean-Michel
Charlier, de rencontrer Franquin et d'avoir une conversation
privilégiée d'un bon quart d'heure avec lui.
Ce devait être en 1982 et j'étais alors en finale
de la réalisation de mon premier Buck Danny.
J'en garde le souvenir de quelqu'un d'affable, sans aucune
prétention. |
Quel(le)
est votre album, aventure, gag ou personnage préférée
de Franquin et pourquoi ?
Mon
aventure préférée, je crois que c'est
Le Dictateur et le Champignon. Les effets du Métomol,
ce gaz qui fait fondre tous les métaux, furent la source
d'une cascade de gags vraiment irrésistibles. Mais
mon personnage préféré, qui arriva plus
tard, alors que j'arrivais au terme de mon adolescence, c'est
bien sûr Gaston auquel je suis resté fidèle
jusqu'au bout. Ses inventions comme le Gaffophone et le Mastigaston
ont marqué à jamais ma mémoire. Il est
probable que je me reconnaissais quelque peu dans le personnage! |
Franquin
a-t-il influencé quelque part votre style, votre manière
de travailler ?
Il
est certain que j'ai dû être influencé
quelque part. Quand on aime, il en reste toujours quelque
chose. Mais je n'ai jamais cherché à faire du
Franquin (j'ai donné un peu dans l'humoristique), ç'aurait
été le plus sûr moyen de me planter! |
Quel
est selon vous l'impact de Franquin au monde de BD présent
?
En son temps, Franquin a fait école. Il
semble qu'avec la mode manga, il ait été quelque
peu oublié et je le déplore. Mais je ne suis
pas pessimiste sur l'avenir de son œuvre. C'est un
grand classique et il ne sombrera jamais dans l'oubli.
En pièce jointe, une cloison de ma chambre lorsque
j'étais en détachement à Bougie (Algérie)
en 1963.
|
|
|
|