Francis
Bergèse

[contacté par Wouter Porteman]
Albums de Francis Bergèse (1941, France) :
Les Aventures de Buck Danny (scénario de Jean-Michel Charlier, tome 41-44 + scénario de De Douhet, tome 45 + scénarios de Bergèse à partir de tome 46, Dupuis + Tout Buck Danny à partir de tome 14, Dupuis)Biggles (13 albums, Claude Lefrancq + scénario pour Bernard Asso, tome 10, Claude Lefrancq/Lombard/Miklo)Biggles Présente... (tome 1, Miklo)Dany, Médecin des Nuages (Miklo)Les Grandes Batailles de l’Histoire (scénario de Georges Castellar, tome 5, Larousse)Jacques Renne (2 albums, Miklo)Mes Avions de Papier (Miklo)Un Taxi pour les Îles (Claude Lefrancq).

Site web : auteurs.aeroplanete.net/index2.php?auteur=bergese
Qu'est-ce qui rend Franquin si extraordinaire ?
La grande précision de son trait alliée à une vivacité sans égale. Son efficacité dans la narration.
Comment avez-vous fait connaissance avec Franquin ou ses albums ? Quels sont votre premiers souvenirs de lui ? Avez-vous eu des contacts personnels ?
A l'âge de sept ans, j'ai découvert, sans le savoir au départ, le Spirou de
Franquin en même temps que la première aventure de Buck Danny dans L'Album N°21, la reliure des quatre premiers mois de 1947 de Spirou. Cet album est d'ailleurs resté mon livre de chevet pendant plusieurs années. C'est son état lamentable qui a finalement convaincu ma mère de le mettre à la poubelle... Un drame !
J'ai eu la chance, grâce à Jean-Michel Charlier, de rencontrer Franquin et d'avoir une conversation privilégiée d'un bon quart d'heure avec lui. Ce devait être en 1982 et j'étais alors en finale de la réalisation de mon premier Buck Danny. J'en garde le souvenir de quelqu'un d'affable, sans aucune prétention.
Quel(le) est votre album, aventure, gag ou personnage préférée de Franquin et pourquoi ?
Mon aventure préférée, je crois que c'est Le Dictateur et le Champignon. Les effets du Métomol, ce gaz qui fait fondre tous les métaux, furent la source d'une cascade de gags vraiment irrésistibles. Mais mon personnage préféré, qui arriva plus tard, alors que j'arrivais au terme de mon adolescence, c'est bien sûr Gaston auquel je suis resté fidèle jusqu'au bout. Ses inventions comme le Gaffophone et le Mastigaston ont marqué à jamais ma mémoire. Il est probable que je me reconnaissais quelque peu dans le personnage!
Franquin a-t-il influencé quelque part votre style, votre manière de travailler ?
Il est certain que j'ai dû être influencé quelque part. Quand on aime, il en reste toujours quelque chose. Mais je n'ai jamais cherché à faire du Franquin (j'ai donné un peu dans l'humoristique), ç'aurait été le plus sûr moyen de me planter!

Quel est selon vous l'impact de Franquin au monde de BD présent ?
En son temps, Franquin a fait école. Il semble qu'avec la mode manga, il ait été quelque peu oublié et je le déplore. Mais je ne suis pas pessimiste sur l'avenir de son œuvre. C'est un grand classique et il ne sombrera jamais dans l'oubli.

En pièce jointe, une cloison de ma chambre lorsque j'étais en détachement à Bougie (Algérie) en 1963.