Christian
Denayer

[contacté par Wouter Porteman]
Albums de Christian Denayer (1945, Belgique) :
Alain Chevalier (scénario de André-Paul Duchâteau, 7 albums, Rossel + 10 albums, Lombard) Les Casseurs / Al et Brock (scénario de André-Paul Duchâteau, 21 albums, Lombard) Génération Collège (5 albums, Lombard) Gord (scénario de Franz, 4 albums, Lombard/P&T Productions, album 4 seulement chez P&T Productions) Les Inédits de Les Casseurs – Alain Chevalier (scénario de André-Paul Duchâteau, 1 album, Loup) Les Meilleurs Récits de Denayer en Duval (scénario de Duval, 1 album, Loup) TNT (scénario de André-Paul Duchâteau et Loup Durand, 2 albums, Claude Lefrancq) Wayne Shelton (scénario de Jean Van Hamme et depuis album 3 Thierry Cailleteau, 5 albums, Dargaud) Yalek (scénario de André-Paul Duchâteau, 7 albums, Rossel).

Petit monde :

Christian Denayer a assisté Jean Graton pour Michel Vaillant et desinnait lui-même des séries dans le circuit automobile. Franquin aussi aimait la course d'automobiles. Lisez par exemple Spirou et les Héritiers. Et n'oubliez pas le Turbot et Starter, le mécanicien d'une rubrique pour l'hebdomadaire Spirou.
Qu'est-ce qui rend Franquin si extraordinaire ?
Sa fraîcheur de dessin et d'esprit et sa créativité. En plus de l'immense artiste que tout le monde reconnaît, l'homme était extraordinairement gentil et simple. Tout le monde pouvait l'approcher, lui parler, demander des conseils...
Il n'a jamais eu la grosse tête.
Comment avez-vous fait connaissance avec Franquin ou ses albums ? Quels sont votre premiers souvenirs de lui ? Avez-vous eu des contacts personnels ?
J'ai d'abord "rencontré" Franquin par les aventures de Spirou. J'avais une dizaine d'années et dévorais déjà tout ce qu'il faisait et que je découvrais dans les gros albums reliés de Spirou. Ensuite, je suis devenu "accro" et fan inconditionnel. Quand j'ai commencé dans ce métier, comme assistant de Tibet et Graton, je l'ai rencontré une première fois chez Tibet pour prendre un verre. En compagnie de Peyo, Morris et Roba. J'avais 22 ans. Imaginez ma tête de me retrouver entre ces stars. Je ne me rappelle pas avoir beaucoup parlé. J'étais subjugué. Plus tard, j'ai souvent eu l'occasion de le côtoyer en dédicaces ou à des réunions chez Spirou pour lequel je travaillais. La relation a toujours été très amicale et drôle.
Un jour, lors d'un festival, j'ai réalisé, avec mon ami Franz, un très grand dessin d'un car de police sur une fresque murale (tac au tac). Il m'a dit avoir été impressionné. En fait, c'est moi qui l'étais par sa réaction.
Quel(le) est votre album, aventure, gag ou personnage préférée de Franquin et pourquoi ?
J'ai une nette préférence pour les Spirou qu'il a dessinés. J'aime tous les albums de cette série, pleine de fraîcheur,d'aventure, de rêve, d'énergie et de lumière.
Franquin a-t-il influencé quelque part votre style, votre manière de travailler ?
Je crois que tous, nous avons été influencé par Franquin. Au moins pour essayer de rendre la souplesse et le dynamisme qu'il insufflait à son dessin.
Quel est selon vous l'impact de Franquin au monde de BD présent ?
Justement, ce dynamisme du dessin de Franquin, j'y ajouterai Maurice Tillieux pour les mêmes raisons, a marqué les jeunes dessinateurs. Il n'y a qu'à voir le nombre de jeunes qui s'inspirent toujours du style de Franquin. "Nous avons tous quelque chose d'André Franquin". Et c'est tant mieux ! Merci André !