|
Qu'est-ce
qui rend Franquin si extraordinaire ?
Le vrai sens de la caricature.
Et une capacité à rendre un dessin vraiment drôle.
A déclencher un vrai rire plutôt qu'un sourire. A mon
sens, c'est le seul à réussir ce tour de force. |
Comment
avez-vous fait connaissance avec Franquin ou ses albums ? Quels
sont votre premiers souvenirs de lui ? Avez-vous eu des contacts
personnels ?
Tibet m'a présenté à Franquin
il y a plus de 20 ans, j'étais vraiment très impressionné.
Par plaisanterie, je disais à tout le monde que je ne me
lavais plus les mains après les lui avoir serrées,
afin de garder un chouia de son talent.
Concernant ses albums, je les connais par cœur et je me plais
parfois à citer certains de ses dialogues. Franquin était
aussi un très grand dialoguiste. |
Quel(le)
est votre album, aventure, gag ou personnage préférée
de Franquin et pourquoi ?
Le
gag où Gaston fait une tête sur sa boule de bowling
me fait à chaque fois hurler de rire.
Dans Bravo les Brothers, j'adore aussi le fou-rire de Demesmaeker. |
Franquin
a-t-il influencé quelque part votre style, votre manière
de travailler ?
Franquin est une école à lui tout seul. Quelque
soit son style, on a toujours une influence de Franquin. |
Quel
est selon vous l'impact de Franquin au monde de BD présent
?
Quand j'entends parfois des jeunes auteurs me dire qu'il
n'ont jamais lu un Gaston, surtout en France, cela me fait
peur. C'est comme si on était compositeur et qu'on n'avait
jamais écouté du Mozart. Edifiant!
Heureusement, les amateurs restent nombreux et j'adore voir mes
filles plongées dans ses bouquins, réalisés
il y a des décennies. C'est un héritage précieux
et le travail de Franquin est tout sauf un foutage de gueule. Franquin,
c'était un génie laborieux. C'est à dire qu'il
ne se contentait jamais d'un premier jet qui pourtant déjà
surpassait en qualité les travaux de la plupart de ses confrères. |
|
|